L'adieu à la chapelle du patronage Saint-Joseph (1964)

 

 La chapelle délabrée à la fin des années 1950.

 

  Il y a longtemps que notre « cathédrale gothique », la chapelle du patronage Saint-Joseph, est devenue inaccessible parce qu'elle menace de s'écrouler, ébranlée par l'âge et le V1 de 1944.

  Les offices sont célébrés dans l'oratoire de Sainte-Agathe (l'hospice psychiatrique établi de l'autre côté de la rue), mais « quel temps perdu, que de troubles dans la circulation de la rue, de difficultés pour les séances de confession »… 

   Mi-juin 1964. Les membres des jurys qui, chaque fin d'année scolaire, reviennent apporter à l’institut leur précieuse collaboration pour les examens, s’arrêtent interloqués,  car le lieu saint est en cours de démolition.

 

 

 




Voici le même endroit en 2005  

 

 

 Rappelons que ce sont des jardins, à l'époque, qui se trouvent à l'arrière de cette chapelle (que l'on aperçoit au-dessus à droite de cette photo).

Les démolitions de 1964 vues de l'arrière :

 

  Un crucifix gothique pendait à l'avant du chœur, au-dessus du banc de communion.

  On l'a sauvé des destructions en le plaçant d'abord dans la plus grande cage d'escalier des bâtiments d'alors (celle qui mène aux étages des locaux 70 et 80). J'ai connu le crucifix à cet endroit quand je suis entré à l'ISL à la fin des années 1960, mais je n'ai aucune photo de l'époque. Il se trouvait à l'emplacement marqué d'une croix rouge sur le document ci-dessous:

 

  De nos jours, ce témoin des temps passés est suspendu dans le grand hall des ateliers de mécanique (Thermoking) :

  Septembre 1964. Une imposante structure métallique s'élève sur les lieux libérés par la destruction de l'ancienne chapelle.

  Les collègues d'éducation physique jubilent ; ils vont enfin disposer de la salle de gymnastique dont ils rêvent depuis longtemps, avec vestiaires, douches, utilités, remise à matériel et même bureau de professeurs. « Comme on vous le dit ! », a promis la direction.

  Mais bien sûr, dominant ces équipements sportifs, il est prévu une nouvelle chapelle, car il est « inconcevable qu’une institution comme la nôtre ne possède pas, au plus tôt, ce qui doit constituer le centre de sa vie spirituelle ».

 

 

  Le 28 novembre 1964, l'institut est en fête. Le matin, pour célébrer les vingt-cinq ans de prêtrise de son directeur, l'abbé Joseph Boxus. L'après-midi, pour bénir la pose de la « première pierre » des nouvelles constructions.


  1965. Le vitrail de la nouvelle chapelle (15 m de long sur 3 de haut) fait l'admiration de tous. Certains regrettent cependant que « les frais d’aménagement de la maison de Dieu soient le résultat de rallyes, fancy-fairs ou autres spectacles de variétés, alors qu’ils auraient pu provenir de dons de bons chrétiens parmi les anciens »...

  Remarquez, à gauche de la photo, que d'autres constructions sont en cours. Un autre chantier, en effet, plus gigantesque encore, a débuté dans les jardins du fond (cf. chapitre suivant).